Accueil Historique Bureau Calendrier Compétitions Liens Photos Livre d'Or Palmarès carte

 

.

Les méthodes de Joutes Nautiques

Un clic sur la méthode pour avoir sa définition

 Photo de joute56430  http://joute56430.skyrock.com/

Méthode Alsacienne Méthode Parisienne Méthode Lyonnaise Méthode Givordine

Méthode Languedocienne Méthode Provençale Méthode Orsoise

 

 



Méthode Alsacienne  

Les barques manoeuvrées par quatre rameurs et barrées par un « capitaine », à l’aide d’un « stachelrime » (rame semblable à une pagaie et servant d’aviron de gouverne, mais qui a la particularité de comporter à la base deux pics métalliques destinés à dégager la barque contre un obstacle ou contre la berge), ont, du fait de leur longueur, environ 10m pour une largeur de 1.40m, de leur faible hauteur sur l’eau, à peine 45cm, et de leur rapidité, toute l’élégance des embarcations réservées aux compétitions d’aviron. Elles se croisent à droite comme dans les méthodes givordine, parisienne et languedocienne. La rotation jouteur rameurs, s’exerçant au sein d’une équipe six hommes, donne à cette méthode un caractère éminemment sportif.

Le jouteur, sensiblement dans la même position qu’en méthode parisienne, jambe droite tendue à l’arrière, jambe gauche en avant genou fléchi, se tient sur une petite plate-forme, appelée «bock » mais aussi « trinquet », montée à l’arrière du bateau. Il est armé d’une lance qu’il tient des deux mains, la gauche sur l’avant de la traverse de la lance, la droite sur l’arrière. La lance longue de 2.50m de la traverse à l’extrémité, est terminée par un tampon en cuire.

Le jouteur ne porte aucune protection du style pavois ou plastron, pieds nus, équipée d’un short et d’un maillot aux couleurs de sa société, c’est la « poitrine nue » qu’il affronte le coup de lance de son adversaire.
Il est à noter que le jouteur ayant mis son adversaire à l’eau doit faire tourner deux fois sa lance au dessus de sa tête, sous peine de perdre les deux points que lui confère sa victoire. Cette obligation aurait été créée dans le but de montrer que le jouteur vainqueur de la passe a conservé toute son intégrité physique malgré le coup de lance de son adversaire.

Haut de la page

 

Méthode Parisienne

Les compétitions sont organisées par catégories d'âge et de poids pour les jouteurs comme pour les jouteuses.En effet, c'est l'unique méthode qui met en spectacle la jante féminine.

Les embarcations sont propulsées par des moteurs que dirige le patron (barreur). Ce dernier est chargé de faire croiser les barques à droite.Le jouteur est muni d'une lance de 3m40 à 4 m suivant la catégorie. Cette dernière est emboutée (tampon en cuire à son extrémité). Pour se protéger du choc, le jouteur porte un gilet de grosse toile garnie en crin.

Le jouteur se situe sur le trinquet (plate forme située à l'arrière de la barque en hauteur).Il se place jambe gauche derrière tendue et genou droit fléchi devant. Il tient la lance main droite tout en levant la main gauche bien haut.

Haut de la page

 

Méthode Lyonnaise

Le jouteur, installé sur une plate-forme à ras de l’eau, fixée à l’arrière et à l’extérieur de la barque, le
« tabagnon », se tient dans la position la plus rapprochée du grand écart latéral gauche, jambe droite en arrière, pied droit « calé » au taquet, jambe gauche en avant. Cette position se traduit par deux attitudes selon la position de la jambe gauche, l’une dite « jambe cassée » : la cuisse est en extension, le genou légèrement plié, l’autre dite « jambe tendue » : la jambe est dans le prolongement de la cuisse, cette dernière façon, plus esthétique, est beaucoup plus proche du grand écart. Cette position, caractéristique des joutes lyonnaise et givordine, est spectaculaire mais, nécessitant force et souplesse, exige un long entraînement.

La lance, la plus longue et la plus lourde de toutes les méthodes de joute, est tenue à deux mains. Dans la paume de la main droite, plaquée contre la cuisse droite et retenue par le « bourrons » vient se placer à l’extrémité de la lance, tandis que la main gauche, dont quatre doigt sans le pouce sont placés dans la ganse du plastron, est en appuis sur le genou gauche et soutient la lance.
Le jouteur porte un plastron au centre duquel l’adversaire doit « planter » le fer de sa lance au moment de l’assaut, « piqué dans le neuf ». Malgré son nom le plastron n’est pas porté sur la poitrine mais sur l’avant de l’épaule et le bras gauche.

Le jouteur doit être en position de joute au croisement des bateaux, lance baissée et plastron bien présenté à son adversaire. Pendant tout le déroulement de la poussée de son adversaire, il ne devra avoir que les deux pieds en point d'appui. Si un genou, un mollet, une main ou le bourrons viennent à toucher le tabagnon, il sera déclaré « mouillé pour avoir briqué » ou « fait briquet ».

Haut de la page

 

Méthode Givordine

La joute Givordine est identique à la joute Lyonnaise. Une seule chose les séparent, c'est uniquement le croisement de bateaux qui se fait à droite contrairement à la Lyonnaise ou les bateaux se croisent à gauche.

Haut de la page

 

Méthode Languedocienne

La plus traditionnelle des méthodes, deux musiciens, un tambour et un hautboïste sont embarqués.A ces accompagnateurs ont ajoute 8 à 10 rameurs qui sont chargés de faire avancés ces bateaux très lourds.Quand aux jouteurs, ils se placent sur les traverses des bigues.

Le jouteur se place sur la plate forme, située à l'arrière et à l'extérieur du bateau. La position est jambe droite tendue en arrière , jambe gauche en avant avec genou fléchi. Le jouteur tient un pavois main gauche et une lance main droite, dont l'extrémité coincée sous l'aisselle. La lance de 2m50 est armé d'une couronne métallique à trois dents.( l'épure)

Le pavois doit être tenu appuyé sur le haut du genou au moment du choc, le décoller est une faute. La lance ne doit en aucun cas décoller de dessous du bras, pas plus que la glisser en arrière dans la main du jouteur au delà d’une limite matérialisée par une bande de couleur. Ce type de faute, qualifié de « faire filer » ou « passer la garde » suivant le cas ; n’est plus admis que la « lance courte », la « double frappe », ou encore de « sucer » qui consiste à frapper une première fois, relâcher la pression , puis exercer une deuxième poussée lorsque les planchers arrivent au même niveau, en faisant ou non glisser la lance dans la main.

Haut de la page

 

Méthode Provençale

Le jouteur se tient en position debout, le pied droit à l’intérieur des 40 cm représentant la partie arrière de la « tintaine », le pied gauche sur les 20 cm de la partie avant (la ligne blanche de 5 cm de large matérialisant les deux zones est incluse dans la partie avant). Jusqu’au moment de la frappe, le pied droit ne doit pas venir au niveau du pied gauche ni même empiéter la ligne blanche, sous peine de disqualification pour « pieds joints ».

Le jouteur doit se présenter le buste droit, il ne peut s’effacer à la « pique », par contre il lui est permis de précéder le coup en s’avançant sur l’adversaire. Il est équipé d’un plastron en bois, maintenu sur la poitrine par deux bretelles croisées sur l’arrière, d’un coussin qu’il place entre le plastron et la poitrine, et d’une lance en bois de 2.70 m de long, armé d’une couronne métallique terminée par une série de pointes triangulaires destinées à se planter dans la plastron de l’adversaire. La lance est tenue de la main droite, la main gauche tient le témoin, qui ne devra être lâchée sous aucun prétexte au cours de la passe. Ce témoin est destiné à empêcher le jouteur de saisir la lance de son adversaire de la main gauche.

 

Les deux jouteurs doivent être en position, bras droit en avant tenant la lance levée, bras gauche horizontal latéral tenant le témoin à pleine main, les pieds légèrement à l’écart, au moment où les proues des deux bateau se croisent Les barques, toutes motorisées, se croisent à gauche, leur vitesse est déterminée par le jouteur, mais à partir du coup de lance il est interdit au barreur de débrayer ou de faire marche arrière, la vitesse restant celle que le jouteur avait demandé.

Haut de la page

 

Méthode Orsoise

Contrairement aux autres méthodes, la joute Orsoise se pratique en installant deux cordes d'environ 80 m de chaque côté du plan d'eau. Les deux barques sont fixées par chaque extrémité à l'une des cordes qui est préalablement tendue . Se sont 3 jouteurs, qui par la force de leurs bras, tirent sur la corde pour emmener la barque afin de croiser la barque de l'adversaire (croisement à gauche).

Le jouteur se place sur la plate forme à l'arrière de la barque. Jambe droite devant, genou fléchi et jambe gauche derrière tendue. Dans la main droite, il tient la lance à environ 30 cm de l'extrémité qui repose sur la cuisse et main gauche dans le dos.

La particularité de cette joute est que le 1 er qui touche l'eau à perdu. Il est à noter que toutes les Sociétés du Nord de la France (Ors et Etreux) ainsi les Société Belges (Thuin et Lobbes) pratiquaient cette méthode de 1880 à 1972. Ors étant la seule société possédant encore le matérielle nécessaire à la pratique de ces joutes d'ou le nom de méthode Orsoise.

 

Haut de la page